Les lésions musculaires sont généralement induites par le sport. Elles peuvent être la résultante d’un choc direct comme une béquille (lésion extrinsèque) ou d’un étirement ou contraction excessifs (lésion intrinsèque). Elles sont fréquentes.
Les muscles des membres inférieurs sont le plus fréquemment atteints. Les sports les plus à risque sont l’athlétisme, le football.
1. POINTE MUSCULAIRE
La survenue d’une lésion musculaire est souvent précédée par une douleur que l’on nomme pointe musculaire.
2. Diagnostic
Le diagnostic repose sur l’interrogatoire (contexte et mécanisme de survenue de la blessure et l’examen clinique.
L’imagerie aura un intérêt pronostic. L’échographie musculaire est l’examen de référence pour confirmer la lésion, sa taille et sa topographie. L’IRM pourra du muscle lésé pourra compléter les investigations si besoin (sportif de haut niveau).
3. Traitement des lésions musculaires
Les trois phases du traitement seront identiques entre le sportif de haut niveau et le sportif de loisir.
3.1 Phase de cicatrisation
Objectifs : – limiter l’extension de la lésion
– contrôler l’inflammation
– favoriser le mouvement et la mobilisation
Protocole POLICE :
Protection : arrêt du sport pour éviter l’aggravation
Optimal Loading : mobilisation précoce du muscle lésé
Ice : glaçage le plus rapidement possible
Compression : le plus rapidement possible
Elévation
Il faut éviter les AINS (anti-inflammatoire non stéroidien) et la cortisone qui retardent la cicatrisation.
La balnéothérapie et le travail en piscine sont utiles à cette phase. Il est possible d’essayer le vélo ergomètre en l’absence de douleur.
En cas d’hématome, une ponction évacuatrice, suivi d’une compression, pourra être indiquée.
Des injections de PRP (plasma riche en plaquettes) sous échoguidage peuvent être proposées mais les résultats diffèrent d’une étude à une autre dans la littérature. Il n’existe pas de recommandations actuellement sur les injections de PRP. D’autres études doivent être effectuées sur ce sujet.
Pour passer à la phase suivante, les douleurs dans la vie courante et à la palpation doivent avoir régressées. Les tests d’étirement et de force doivent être normaux.
3.2 Phase de renforcement musculaire
La récupération doit être progressive et se faire par palier.
Des exercices excentriques ou à l’aide d’une machine d’isocinétisme seront adaptés par le rééducateur.
Cette phase est associée à des soins de récupération (cryothérapie, balnéothérapie, travail manuel de la cicatrice…) et au travail cardiovasculaire (tapis de course, vélo…).
Il faudra atteindre des critères de récupération, comme l’absence de douleur et une amplitude articulaire complète, pour passer à la phase de réathlétisation.
3.3 Phase de réathlétisation
Les objectifs seront le retour à la condition physique antérieure au traumatisme et la reprise des gestes spécifiques au sport toujours régis par le principe de progressivité.
Le retour à la pratique sportive normale et la compétition se fera après récupération ad integrum.