Commotion cérébrale : une blessure trop souvent sous-estimée !

Peu de difficultés pour diagnostiquer la COMMOTION CEREBRALE durant les coupes du monde de rugby et de football ou les matchs pro du top 14 grâce à la présence médicale et à la vidéo. Ce qui est complètement différent pour le sport amateur et les entraînements. Il est important de reconnaître une COMMOTION CÉRÉBRALE que l’on soit entraîneur, joueur, arbitre ou spectateur… Certains sports sont plus exposés que d’autres au risque de COMMOTION CEREBRALE comme le rugby, le football, le ski alpin, les sports de combat, le cyclisme.

1. Qu’est-ce qu’une COMMOTION CÉRÉBRALE ?

Une dysfonction cérébrale soudaine et transitoire secondaire à une force d’inertie directe ou indirecte à la tête. Donc un CHOC DIRECT sur la tête ou un TRAUMATISME INDIRECT comme une décélération lors d’un impact.

2. RECONNAITRE une COMMOTION CEREBRALE le plus tôt possible.

Ceci peut être facile quand l’impact a été « musclé » et que le joueur a perdu connaissance. Souvent, c’est plus difficile. Les signes peuvent être plus discrets, l’action peut avoir eu lieu à distance du jeu… Il faudra évoquer une COMMOTION CEREBRALE en cas de convulsions, vertiges, sensation ébrieuse (marche en zig zag), douleur de tête, crise tonique (raideur d’un membre ou du corps entier), hypotonie (perte de tonus, corps tout mou), confusion, désorientation du joueur, changement de comportement, nausées…

3. En cas de COMMOTION CEREBRALE ou de suspicion de COMMOTION CEREBRALE 

SORTIE IMMEDIATE ET DÉFINITIVE DU TERRAIN jusqu’à évaluation et prise en charge médicale.

4. L’évaluation médicale

est indispensable pour la prise en charge et l’organisation du retour au sport. Il existe des médecins du sport référents COMMOTION CEREBRALE. Les listes sont disponibles auprès des fédérations (FFR – Fédération Française de Rugby , FFF – Fédération Française de Football, Fédération Française de Ski – FFS…)

5. La prise en charge repose sur les principes  suivants :

Repos, Réadaptation, Recommandation, Récupération puis Retour au sport progressif.
Le REPOS initial est total aussi bien sportif que cognitif (aucun écran, pas de lecture, pas d’école…)

6. Suivi 

L’évolution est favorable dans 80 à 90% des cas en 7 à 10j. Il peut parfois avoir des symptômes commotionnels persistants puis un syndrome post-commotionnel (symptômes persistant plusieurs semaines) souvent compliqué de signe anxio-dépressif.
En cas de traumatismes répétés, plusieurs années après, peuvent survenir des troubles neurodégénératif (syndrome parkinsonien, tb cognitif…)

Avant le retour au jeu, le formulaire CARTON BLEU (rugby) devra être rempli par le joueur et le médecin

7. Comment réduire le risque ?

Éviter le contact physique !!!
Casque ou protège dent: pas de preuve d’efficacité pour le moment.

En résumé, une prise en charge précoce est capitale. Il faut sortir le joueur immédiatement pour le protéger.