Alimentation Ultra-Transformée

L’alimentation ultra transformée est associée à une augmentation du risque de maladies chroniques et de mortalité précoce. De nombreuses études le montrent. La sédentarité et la pollution sont les 2 autres facteurs expliquant l’explosion des maladies chroniques.


1. Qu’est-ce qu’un aliment ultra-transformé ? 

Les aliments ultra transformés (AUT) sont caractérisés par une formulation avec ajouts d’ingrédients et d’additifs à visée « cosmétique » pour améliorer le goût, la texture, la couleur. Il y a une perte de la matrice des aliments pourtant indispensable pour la bonne absorption.

Les AUT sont des calories vides, dépourvus de micronutriments.

Il existe 4 groupes de marqueurs d’ultra transformation (MUT) :

  • additifs cosmétiques 
  • arômes 
  • ingrédients ultra transformés issus du cracking (fractionnement industriel des aliments) 
  • traitements technologiques drastiques (soufflage, cuisson extrusion).

Seuls les 3 premiers MUT doivent être mentionnés sur l’étiquette.

 

2. Les AUT sont-ils fréquents ? 

Les AUT représentent 50% de l’offre alimentaire des supermarchés, 70% des produits emballés, 80% pour les produits sans gluten. Le bio n’est pas épargné avec 50% des produits emballés bio. Les aliments végétaux (vegan, vegetalien) sont souvent ultra transformés.

Le marketing est fréquemment agressif avec des emballages colorés. Les enfants et les sportifs sont particulièrement ciblés.
Bien lire les étiquettes pour les repérer. Sodas, plats cuisinés, biscuits, viennoisseries industrielles, soupes industrielles, céréales de petits déjeuner, barres de céréales, nuggets…

 

3. Quels sont les risques des AUT ? 

 
De nombreuses maladies chroniques leur sont imputables : surpoids, obésité, diabète, maladies cardio-vasculaires, stéatose hépatique (« maladie des buveurs de Sodas »), maladies auto immunes, cancer, dépression…

Bien au delà des risques sur la santé individuelle des AUT, il existe des impacts environnementaux avec augmentation des gaz à effet de serre (déforestation, monoculture, transport, utilisation importante d’énergie, pesticides…), des impacts socio-économiques et nutrionnels.

Il est important pour la santé de limiter au maximum la consommation des AUT (maximum 5 AUT par semaine).


4.La règle des 3V pour mieux manger 


manger Vrai (conservation de la matrice des aliments),

manger Végétal (plus de fruits, légumes, légumineuses que de viande et poisson),

manger Varié.



Anthony Fardet, chercheur à l’INRAE, étudie beaucoup les impacts des AUT sur la santé. Je vous conseille d’écouter ses conférences très intructives. (https://www.youtube.com/watch?v=nwiWvq4LWXo&t=1s)